Calou !
Vingt ans en arrière, je vivais encore dans ces contrées où la météo de Toussaint est synonyme au mieux de petite gelée qui grille les chrysanthèmes, au pire de crachin, brouillard ou pluie battante.
Cette année-là, je suis descendue fin octobre rejoindre mon futur époux qui avait obtenu un poste dans le coin.
Le jour de la Toussaint, nous avons pique-niqué en Ariège, au bord d'un ruisseau. Il faisait beau et chaud, peut-être pas aussi chaud qu'aujourd'hui, mais enfin, pour moi, c'était inespéré.
Aujourd'hui, c'est le pompon. J'ai dévalé les côtes sur mon p'tit vélo en simple robe à bretelles. Ce soir, je viens de fermer les fenêtres surtout pour empêcher papillons, cousins et grenouilles d'entrer. Les paysans râlent parce qu'ils ont semé et attendent l'eau. D'autres ont trop chaud parce que ce n'est pas un temps de saison. Je me range avec les opportunistes qui profitent de l'aubaine parce qu'il n'y rien d'autre à faire.