Kokopelli
Emission "Terre à terre" samedi matin (lien valable un mois). Un responsable de Kokopelli explique le problème des semences en France.
Kokopelli est une association qui oeuvre pour la biodiversité des semences. Elle propose un catalogue offrant entre autres des semences dites du domaine public. C'est son drame, car c'est interdit.
En France, les semences commercialisables sont listées dans un Catalogue National. Pour entrer dans le catalogue, la variété doit présenter des critères de stabilité génétique et être accompagnée d'une dot conséquente. Il s'agit donc de semences issues de laboratoires (essentiellement Monsanto, Syngenta, Limagrain), la plupart sont des hybrides (non reproductibles) d'obtention récente, certaines des OGM. Un semencier dépose une variété pour 20 ans, puis il peut prolonger de 5 ans en 5 ans, moyennant finances. Le catalogue compte actuellement moins de 500 variétés reproductibles (9.000 aux USA, mais ils ont compris et vont s'inspirer d'une si bonne idée : à quoi sert une variété reproductible pour un semencier ? )
Les semences d'autrefois, celles qui n'ont été récupérées par aucune marque, sont dites du domaine public. Elles n'ont pas de mécènes. Elles ne sont pas au catalogue. Leur mise sur le marché est illégale.
En les proposant à la vente, à l'échange, à l'adoption, Kokopelli s'est mis volontairement hors-la-loi. Son collègue Baumaux lui a intenté un procès, suivi par le Groupement national interprofessionnel des semenciers (GNIS). Kokopelli a perdu.
Toujours dans cette émission, le responsable de Kokopelli estime que l'effort pour conserver des semences dans une montagne de Scandinavie est à travers d'autres organismes, l'oeuvre de semenciers. Ceux-ci ont besoin d'une base de semences variées pour mettre au point les variétés agricoles. Ils assurent ainsi leurs arrières.